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Allemagne : 35e édition du Weuthen Kartoffel Tag

Le discours Ferdi Buffen, surnommé le « Pape de la pomme de terre » est toujours très attendu.

[Contenu proposé par La Pomme de terre française] En Allemagne, fin août rime tous les ans avec rentrée des classes, mais aussi avec Weuthen Kartoffel Tag, la traditionnelle journée de la pomme de terre organisée par le négociant Weuthen. Le siège de cet acteur majeur du commerce de cette culture en Europe (marché du frais et industrie) se situe aux confins de la Belgique, des Pays-Bas et de l’Allemagne.

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La 35e édition du Weuthen Kartoffel Tag, événement très couru, s’est tenue le 28 août, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne). Organisée systématiquement en deux temps (matinée réservée aux professionnels de la filière pomme de terre, sur invitation, et après-midi ouverte à tous), cette journée est manifestement internationale. Les plaques d’immatriculation observées sur le parking et la diversité des langues entendues dans les allées en témoignent (participants d’Allemagne bien sûr, mais aussi des Pays-Bas, de Belgique, de France, etc.). Plusieurs représentants de la filière française, dont le CNIPT, étaient sur place, ainsi que des négociants, des courtiers, des obtenteurs, etc.

Un discours toujours très attendu

Cette journée mêle présentation d’essais variétaux (avec les principales maisons de plants européennes, toutes présentes), exposition et démonstrations de matériels, et stands de l’agrofourniture. Mais ce sont surtout les discussions et partages d’informations entre acteurs de la filière de différents pays qui caractérisent cette journée, sans oublier le très attendu discours du « Pape de la pomme de terre », Ferdi Buffen (photo), responsable de la société Weuthen. Ce dernier a, en effet, pris l’habitude, chaque année, de proposer une analyse de la situation actuelle de la filière, et de tracer des perspectives pour la campagne, tout ceci sur l’ensemble du périmètre (frais, industrie, fécule et plants), et pour l’Europe dans sa globalité.

Dans le détail, nous retiendrons qu’il pensait avoir déjà tout connu depuis quarante-six ans qu’il est dans le métier… mais force est de constater que cette année représente un défi particulier. Il parle même de « tempête » liée, selon lui, à quatre éléments principaux : hausse significative des surfaces dans les quatre grands pays producteurs de l’Union européenne, plantations parfaites et sans de caprice météo notable (à fin août), rendements et qualité au rendez-vous et, en parallèle, recul des ventes sur l’industrie, comme sur le frais. En bio, il s’attend également à une bonne récolte. En plants, il estime à 7 % l’augmentation des surfaces en Europe.

Tentant toutefois de rassurer son auditoire, malgré les vents contraires, il a insisté sur le collectif pour traverser les épreuves. « Cela ne peut se faire qu’ensemble, et non les uns contre les autres. » Tous les regards sont d’ores et déjà tournés vers les prochaines plantations, en 2026.

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